Qu’est-ce que l’hypnose

Chacun a pu faire l’expérience d’un roman dont la lecture consciencieuse permet de nous évader ou celle d’une suspension hors du temps lors de nos contemplations (mouvement des vagues, paysage, nature…) ou de l’absorption que procure nos souvenirs agréables…

Chacun a pu faire l’expérience d’un état de conscience modifié (différent donc de l’état de veille habituelle) plus ou moins marqué.

L’état hypnotique est précisément ce moment de conscience où les choses sont perçues autrement.

« Naturellement, au gré de la journée, nos états de conscience fluctuent »

En 1999, Marie-Elisabeth Faymonville et collaborateurs* ont identifié et caractérisé l’état hypnotique par l’imagerie cérébrale (IRM fonctionnelle et PET-Scan), attestant ainsi de son existence réelle. Scientifiquement, on peut maintenant affirmer que l’état hypnotique est une réalité.
*Faymonville M.E., Maquet P., Degueldre C., Del Fiore G., Franck G., Luxen A., Lamy M., (1999), «Fonctional neuroanatomy of hypnotic state», Biological Psychiatry, vol XLV n°3.

Se mettre en état d’hypnose, ou faire de l’hypnose avec un praticien, c’est reproduire intentionnellement cet état de conscience avec un objectif qui varie selon un cadre bien défini (détente, soin, évolution personnelle…).

« L’hypnose c’est une technique merveilleuse, elle nous met en contact avec notre monde intérieur pour le mettre en paix avec nous mêmes» Teresa Robles

J’entends souvent que certaines personnes pensent «ne pas être hypnotisables», ou qu’il leur est «impossible de se relaxer» et se résilient ainsi à l’apport de l’hypnose. C’est regrettable, c’est pourquoi ce blog et cette page leur sont dédiés afin qu’elles puissent reconsidérer leurs points de vue et tenter l’expérience.

Je reçois régulièrement en consultation des patients se disant «impossibles ou durs à hypnotiser» et pour la plupart, ils repartent étonnés, convaincus et encouragés pour la suite du protocole thérapeutique.

« Si tu es capable de penser, tu es capable du tout »

L’état hypnotique étant la reproduction d’un état naturel et spontané, tout le monde peut y avoir accès, mais pas forcément de la même façon.

Si la plupart des individus répondent bien à des suggestions verbales directes, d’autres auront besoin d’une approche indirecte pour provoquer l’état de conscience modifiée recherché.

Hypnose de Hypnos, dieu Grec du sommeil engendre depuis sa création bon nombre de mythes et de croyances ; comme celui autour du sommeil !

Comme vous le savez maintenant, l’état hypnotique est un processus naturel et bénéfique qui peut être amplifié par un opérateur.

L’hypnose que je pratique s’inscrit dans une approche thérapeutique, relationnelle, respectueuse, précise et dirigée selon un objectif commun déterminé avant la séance.

Sous hypnose on ne dort pas ! Conscients dans une autre perception, nous entendons, percevons, communiquons et réagissons au gré du voyage hypnotique. Lors de toute intériorisation, nous gardons une petite part d’esprit critique en vigilance quelque part en nous. Par ce contrôle, nous pouvons réagir à tout moment pendant la séance

« La relation thérapeutique : le pont entre toi & moi »

Par jeu attentionnel et intentionnel, l’hypnose permet le voyage de notre monde intérieur. C’est au travers de la résonance des mots, du guidage du souffle, de l’éveil de nos sens et de l’imaginaire que l’hypnose prend racine.

L’hypnose permet de revisiter la réalité et la façon dont le sujet la perçoit.

Elle permet de diminuer l’importance des symptômes d’un certain nombre de troubles, inconforts et pathologies et permet de développer chez le sujet des comportements nouveaux, inédits, lui permettant de mettre à distance le motif d’une souffrance, voire dans certains cas, de le résoudre.

L’hypnose est caractérisée par un état d’activation particulière de la conscience, d’hyperfocalisation sensorielle, d’hyper-suggestibilité, d’absorption et de dissociation.

« L’imaginaire et la sensorialité au service du changement »

Lorsque nous pratiquons un sport, nous devons d’abord l’apprendre avec toutes les difficultés inhérentes pour ensuite, par la répétition et l’entrainement, aboutir à la maitrise du geste et de l’effort : plus on s’exerce et plus on progresse.

En hypnose, c’est exactement le même schéma, il nous faut passer par la découverte et l’apprentissage pour affiner nos perceptions et développer une compétence particulière :
celle de pouvoir pratiquer seul, sur soi même et dans divers conditions : c’est l’ auto-hypnose.

« L’hypnose permet l’apprentissage, l’auto-hypnose en devient l’entrainement. »

L’auto-hypnose est ce qu’est le médicament en médecine classique ; lorsqu’une molécule vous est prescrite, il vous faut respecter la régularité de sa prise (posologie).
L’auto-hypnose c’est pareil, la régularité de sa pratique est primordiale sans quoi, les objectifs thérapeutiques risquent de ne pas être atteints, engageant frustration, déception et abandon de l’apport de l’hypnose.

L’hypnose et l’auto-hypnose génèrent un ensemble de modifications physiologiques (fabrication par notre cerveau de neuro-hormones, de neuromédiateurs mais aussi interagit sur notre système immunitaire et neurovégétatif…) très puissantes qui demandent comme nous l’avons vu une régularité dans sa pratique.

« Fais de l’auto-hypnose ton médicament. »

En tant qu’ostéopathe, je suis régulièrement en contact avec divers troubles, inconforts et douleurs affectants le corps de mes patients. L’hypnose enrichit ma pratique et permet d’apporter un autre regard sur ce que vit mon patient et surtout d’apporter d’autres propositions thérapeutiques lui permettant d’évoluer vers une dynamique de changement.

Ma pratique s’oriente autour du traitement de la douleur, des inconforts, des conflits et traumatismes émotionnels, de l’anxiété et du stress. En préparation mentale dans les séquelles neurologiques, ou avant une épreuve (opération chirurgicale, dentiste..), un examen, un entretien ou pour développer de nouvelles compétences sportives.

De façon plus détaillée, ma pratique s’oriente autour :

Du traitement de la douleur: aiguë (avant 3 mois) ou chronique (depuis plus de 6 mois).

Des inconforts psycho-corporels: sensations intérieures inconfortables, anxiété, stress, oppression, difficulté respiratoire…

Du traitement des syndromes post-traumatiques: blocage émotionnel, syndrome post traumatique (PTSD), images mentales pathogènes récurrentes..

Du traitement neurologique: suite d’AVC, paralysie, Parkinson, douleur fantôme et reassociation du corps suite à l’amputation d’un membre. Stimulation de la neurogènese (fabrication nouveaux neurones et chemins neuronaux) par la mentalisation du mouvement.

Du développement des processus mentaux : amélioration de la performance sportive, recentrage du corps-esprit, stimulation de l’éveil sensoriel corporel, préparation mentale pour la plongée en apnée (freediving).

…

L’aspect thérapeutique en hypnose prend tout son sens lorsque le cadre est défini et que les objectifs sont déterminés.

L’hypnose n’est pas magique en soi mais le devient quand la personne devient acteur de ses possibilités de changements.

Ce qui revient à dire que l’hypnose ne pourra être utile et efficace seulement et seulement si, le patient en à l’envie, le souhait et la motivation.

« Hypnose = Coopération & Motivation »

La première séance est toujours axée sur l’interview préliminaire, sur l’orientation des objectifs et sur la création du cadre thérapeutique relationnel.

La durée des séances varie selon le contexte, les capacités attentionnelles et le travail à effectuer.

Suivant l’objectif thérapeutique, la pratique peut se faire assise, allongée, debout ou en mouvement.